Alone in my darkness - Chapitre 6
13 jours, c’était le nombre de jours s’étant écoulés depuis la mort de mon frère. La tristesse de sa perte n’ayant pas quitté nos esprits et aujourd’hui, c’est le jour de son enterrement. Le temps était si gris que même lui semblait pleurer sa perte. Alors que ma mère, mon père et notre plus jeune frère Yan, nous préparions pour son enterrement. La veillée funèbre d’hier ayant été terne à raison car c’était une réunion pour la mort d’un enfant qui était né malade. Dont on avait l’espoir qu’il se remette de sa maladie, mais malheureusement :
“Dieu le père en avait décidé autrement et ramené à lui au paradis.”
C’était ce que ma grand-mère et ma mère aimaient répéter comme si cela allait soigner leur peine ou ramener mon frère. Comme si cela pouvait justifier et légitimer sa mort, souffrant du début jusqu’à sa fin.
Qu’il est maintenant au paradis et que c’est pour le mieux, non le mieux aurait été qu’il reste auprès de nous ! Comment peut-on affirmer des choses qui ne relèvent de rien à part la foi, l’espérance ou plutôt le déni. Ce même déni poussant à imaginer des rêves pour supporter la misère et la peine, en faisant croire à un bonheur illusoire après la mort. Des illusions pour justifier les douleurs subies dans le royaume terrestre qui seront récompensées d’un endroit idyllique où nulle souffrance n’existe.
Dieu un père ? Non certainement pas, un père est censé prendre soin et sauver ses enfants et ne pas les laisser sombrer dans le besoin et dans la détresse. Mon frère qui jusqu’à la fin a souri pour nous, n’a jamais mérité une telle chose alors que Dieu aille se faire foutre !
“Car Dieu n’est qu’une illusion crée par la peur des hommes.” (Marie)
“La religion est le soupir de la créature opprimée, l’âme d’un monde sans coeur, comme elle est l’esprit de conditions sociales d’où l’esprit est exclu. Elle est l’opium du peuple.” Karl Marx
Nous marchions alors vers le chemin de l’église accompagnés de familles, connaissances et amis avec la voiture transportant le cercueil de mon frère sous un ciel nuageux continuant peu à peu à se remplir encore. Arrivés devant celle-ci, devant cette grande bâtisse blanche et si haute nous faisant passer pour des êtres insignifiants. Les gens ont alors pris place dans l’église tandis que la famille proche est restée dehors attendant que les gens prennent place dans celle-ci pour l’entrée du cercueil.
Puis une fois que tout le monde fut installé et prêt il fut alors temps de rentrer dans l’église accompagnés du prêtre et de ses enfants de chœur tandis que des membres de la famille tenaient le cercueil sur leurs épaules. Mon père, ma mère ainsi que des frères le portant, accompagnés de chants résonnant dans un lourd écho dans la grande bâtisse.
– Tu as été plongé
Dans la mort de Jésus :
Que la mort de Jésus
T’emporte vers le Père
Et nous te reverrons dans sa maison !
– Tu as été marqué
De la croix de Jésus :
Que la croix de Jésus
T’emporte vers le Père.
Et nous te reverrons dans sa maison !
– Tu as été greffé
Sur la vie de Jésus :
Que la vie de Jésus
T’emporte vers le Père.
Et nous te reverrons dans sa maison !
– Tu as été brûlé
Par l’Esprit de Jésus :
Que l’Esprit de Jésus
T’emporte vers le Père.
Et nous te reverrons dans sa maison !
– Tu as été lavé
Par le sang de Jésus :
Que le sang de Jésus
T’emporte vers le Père.
Et nous te reverrons dans sa maison !
– Tu as été nourri
Par le corps de Jésus :
Que le corps de Jésus
T’emporte vers le Père.
Et nous te reverrons dans sa maison !
– Tu as voulu servir
Pour l’amour de Jésus :
Que l’amour de Jésus
T’emporte vers le Père.
Et nous te reverrons dans sa maison !
Un chant d’une grande et intense magnificence et émotion provoquant un grand ressentiment à l’égard de Dieu mais aussi une infinie tristesse. Essayant alors de retenir mes larmes c’est là que je réalisais que les adieux de mon frère commençaient. Tandis que j’étais derrière eux avec ma grand-mère nous avancions dans l’allée pour nous diriger vers l’autel tout le monde autour de nous nous regardant tous debout. Jusqu’à ce que le cercueil soit enfin posé sur l’autel où le prêtre l’a aspergé d’eau bénie puis mes parents ont alors allumé des cierges tandis que l’un d’eux m’a été donné. Nous les avons alors tous déposés autour du cercueil tandis qu’une prière nous ont accompagnés.
Ô Seigneur, je viens vers toi, je viens vers toi,
je te cherche, mon Dieu,
Ô Seigneur, écoute-moi, écoute-moi
je t’espère, mon Dieu.
1 – Toi, Seigneur, tu es la vie
moi, je n’étais rien
Toi, tu m’as donné la vie
moi, je suis ton enfant
2 – Toi, Seigneur, tu es l’amour
moi, j’étais perdu
Toi, tu es toute tendresse
moi, je cherche ta main.
3 – Toi, Seigneur, tu es pardon
moi, je suis pécheur,
Tu écoutes et tu pardonnes
oh ! mon Dieu, je t’implore
4 – Toi, Seigneur, tu es lumière
moi, je ne vois pas
Ta parole nous éclaire
fais, Seigneur, que je voie.
Après cela il y a eu pleins de lectures de textes bibliques, psaumes et évangiles par des proches et le prêtre. Qui me sembla durer des heures et creusant encore plus ma peine et ma rancœur. Des professeurs, des amis ou des proches éloignés racontant les difficultés de Kévin au cours de sa vie mais pourtant gardant le sourire et du courage de chaque jour de ma mère et mon père. Puis vint alors l’homélie du prêtre :
“La vie ne se perd pas mes amis, elle se transforme. En effet, on peut dire que le chrétien qui croit en Jésus Christ ne meurt pas vraiment. « La vie n’est pas détruite, elle est transformée ». Écoutez bien ce beau texte si éclairant pour nous : « … pour ceux et celles qui croient en toi, Seigneur, la vie n’est pas détruite, elle est transformée et lorsque prend fin leur séjour sur la terre, ils ont déjà une demeure éternelle dans les cieux ». On peut toujours se demander comment sera cette demeure. C’est une question légitime. Mais, malgré toutes les recherches qui sont possibles aujourd’hui, on ne peut y répondre. Nous avons la chance comme chrétiens d’avoir, nous, une réponse qui est celle de notre foi que saint Paul résume ainsi dans sa lettre aux chrétiens de Rome : ” Aucun d’entre nous ne vit pour soi-même, et aucun ne meurt pour soi-même : si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur.” (Romains 14, 7).
“Pourquoi notre vie de mortel devrait appartenir à un être immortel, à un être qui nous fait connaître une vie de souffrance.” Pensais-je, les paroles du prêtre m’insupportant.
“Qu’est-ce que cela veut dire? Cela veut dire que la vie que nous avons, nous l’avons reçu comme un cadeau, comme un don, elle ne nous appartient pas, nous n’en sommes pas les propriétaires. Elle vient de Dieu par l’intermédiaire de nos parents et elle se continue avec Dieu après notre mort. C’est cela « vivre pour le Seigneur » et « mourir pour le Seigneur ». Notre vie appartient à Dieu.” (Prêtre)
“Comme cadeau ? Non la vie pour certains est une malédiction, un cadeau empoisonné et il aurait été préférable les méandres de l’existence ! Vivre pour le Seigneur ? Quelle bêtise, le plus important est de vivre pour soi !” (Marie)
“C’est ce que nous disons sans nous en rendre compte lorsque nous disons « adieu » à quelqu’un. Ce mot « adieu » peut s’écrire en deux mots « À » et « Dieu ». Le pape François a fait un beau commentaire de ce mot lors d’une homélie. Je vous le partage. : «À Dieu, je confie mon âme ; à Dieu je confie mon histoire ; à Dieu je confie les miens ; à Dieu, je confie tout. Nous serons tous amenés un jour, continue le pape, à dire cette parole …Que le Christ mort et ressuscité nous envoie l’Esprit Saint, afin que nous apprenions cette parole, que nous apprenions à la dire, de toutes nos forces : la dernière parole, À Dieu … »” (Prêtre)
“Dans ce cas alors je ne veux pas dire Adieu !” (Marie)
Ainsi pendant cette homélie l’amertume n’avait cessé de monter en moi, alors que la messe prenait maintenant fin comme elle avait commencé. Le cercueil repartant vers la sortie sous les chants toujours aussi mélancoliques et tristes.
Sur le seuil de sa maison, Notre Père t’attend, Et les bras de Dieu S’ouvriront pour toi. (Refrain)
1 – Quand les portes de la vie S’ouvriront devant nous, Dans la paix de Dieu Nous te reverrons.
2 – Par le sang de Jésus Christ, Par sa mort sur la croix, Le pardon de Dieu Te délivrera.
3 – L’eau qui t’a donné la vie Lavera ton regard, Et tes yeux verront Le salut de Dieu.
4 – Quand viendra le dernier jour A l’appel de Dieu, Tu te lèveras Et tu marcheras.
5 – Comme à ton premier matin Brillera le soleil, Et tu entreras Dans la joie de Dieu
Arpentant maintenant les rues de notre ville dans un cortège vêtu de noir et de blanc drapé d’un silence mortuaire. Jusqu’à ce que nous arrivions à l’entrée du cimetière après une marche sous ce ciel gris. En entrant nous avons tous passé un grand portail noir avec des murs blancs et sur ce portail en haut était crucifié le Christ.
Un Christ que j’ai regardé avec insistance alors que je découvris pour la première fois à quoi ressemblait un cimetière pour la jeune enfant que j’étais. Un endroit avec une atmosphère pesante, triste et sinistre, jonché de pierre où y était gravé le nom de personnes que je ne connaissais pas et ne connaitrai jamais. La seule chose nous reliant étant la mort, car bientôt mon frère allait y reposer lui aussi. Alors que tout le monde était maintenant debout en silence le cercueil étant posé sur un pied en hauteur avec la photo de Kévin dessus. La Pasteur après de longues minutes s’exprimant enfin devant nous.
“Les mots nous manquent Seigneur, nous sommes dans l’épreuve, accepte notre silence comme une prière pour Kévin que tu connais et que tu aimes. Son chemin le conduit maintenant jusqu’à toi : accueille-le dans la clarté et la paix de ton Royaume. Et que ton Amour soit pour nous lumière sur la route, jusqu’au jour où tu nous réuniras auprès de toi pour les siècles des Siècles.”(Prêtre)
“Son amour ne l’a pas sauvé !” (Marie)
“Mes amis, nous sommes ici réunis ensemble dans la douleur et dans la peine pour rendre hommage à un jeune enfant que la maladie a emporté. La mort d’un enfant emporté par la maladie vous vous demandez sûrement pourquoi Dieu pourrait faire un telle chose ?”(Prêtre)
“Car il n’existe pas !” (Marie)
“Car la maladie est un mal, car Dieu ne veut que notre bien.” (Prêtre)
“S’il voulait tant notre bien pourquoi ne pas l’éradiquer.” (Marie)
“Et ce mal a été causé par les hommes par le pêché originel et maintenant c’est une épreuve que les hommes doivent tous surmonter. (Prêtre)
“Mon frère n’a jamais fait de mal pourquoi devrait-il subir ce genre d’épreuve !” (Marie)
“Une épreuve autant pour le malade que pour ses proches, ne pouvant que regarder sans rien faire en voyant leur enfant souffrir. Et parfois, la maladie emporte et confronte les proches à un autre épreuve celle du deuil de la mort. Mais l’épreuve peut nous accabler, mais elle ne doit pas nous enfermer dans la révolte ou dans l’amertume, mais nous ouvrir à l’espérance.” (Prêtre)
Un éclair a subitement fondu de ciel dans un grand grandement faisant sursauter la foule à raison car les éclairs à nôtre époque sans synonyme de l’apparition de portails. Puis après quelques bonnes secondes le prêtre a repris la parole :
“Nous allons maintenant entendre quelques paroles de Job, cet homme si profondément éprouvé, qui avait tout perdu. Mais dans son malheur, il lui reste la foi et l’espérance. Et c’est aussi pour nous qui subissons de nombreux malheur un modèle sur lequel calquer notre foi. En ces jours-là, Job prit la parole et dit :
«Je voudrais qu’on écrive ce que je vais dire, que mes paroles soient gravées sur le bronze avec le ciseau de fer et le poinçon, qu’elles soient sculptées dans le roc pour toujours : Je sais, moi, que mon libérateur est vivant, et qu’à la fin il se dressera sur la poussière des morts avec mon corps, je me tiendrai debout, et de mes yeux de chair, je verrai Dieu. Je le verrai, moi en personne, et, si mes yeux le regardent, il ne sera plus un étranger. »
“Il n’est pas facile de faire une prière pour les obsèques d’un enfant, pour la mort de son enfant et pourtant c’est ce qu’a décidé de faire la mère de Kévin. Maintenant, nous allons écouter la parole de la mère de Kévin.
Le pasteur laissa alors la place à ma mère qui s’exprima les yeux déjà endoloris et la gestuelle tremblante qui n’avait pas pris au parole lors de la messe.
“Mon cher enfant depuis ta naissance tu n’as jamais cessé de te battre pourtant dans cette affreuse épreuve tu n’auras jamais cessé de sourire malgré la douleur. Tu es un exemple pour nous tous de persévérance et d’amour et je n’arrive pas à comprendre pourquoi le Seigneur t’a rappelé si tôt à lui. Et dans un souhait égoïste, j’aurais aimé que tu continues de te battre même si tu aurais encore plus souffert.” (Mère)
Un autre éclair a alors fondu le ciel alors que de petites gouttes commençaient à tomber.
“J’aimerais alors pour te dire un dernier au revoir et quitter cette terre en paix te lire un poème :
Mon enfant, mon très cher enfant, dès le moment où tu étais dans mon ventre.
Je t’ai fait une promesse, celle de te faire exister, celle de te donner la vie.
Une promesse que j’ai tenue, et dès l’aube ou es né, tu as comblé mon existence.
Me remémorant ta chaleur lorsque tu me tétais le sein.
De tes petits rires et sourires qui illuminaient chacun de mes jours.
Malheureusement, je n’ai pas su te donner un corps sain.
Et c’est en ça qu’en tant que mère, j’ai échoué et rompu ma promesse.
Et je m’en excuse, car tu étais une fleur qui ne demandait qu’à s’épanouir.
J’espère que tu me pardonneras, car n’ai crainte, je viendrais te retrouver.
Pour qu’à nouveau, tu puisses illuminer ma vie comme tu l’as toujours fait.
En attendant cette heure, jusqu’à ce que la mort nous rassemble.
Je ne cesserais jamais de t’aimer.
Puis il fut temps de refermer le cercueil pour le mettre en terre et de dire adieu à son visage la pluie tombant maintenant complètement comme un drap accompagnant notre tristesse. Alors que le cercueil descendait les gens fondaient en larmes et moi je pleurais aussi, tandis que le pasteur parlait et que la pluie s’intensifiait.
“Seigneur, nous tournons vers toi notre regard à l’heure où disparaît ce visage qui nous est cher : accorde-lui, Seigneur, l’éternel repos, accorde-lui de te voir face à face et affermit notre espérance de le revoir auprès de toi. Et que brille à ses yeux la lumière sans déclin pour les siècles des siècles. Amen.” (Prêtre)
Le cercueil maintenant en bas chacun prenait maintenant une fleur pour la jeter comme dernier adieu, chacun y passant un à un en jetant une fleur blanche. Et à chaque fleur jetée la pluie nous accompagnant devenait de plus en plus forte ainsi que les paroles du prêtre tentant de lutter contre elle pour se faire entendre.
Ma mère jeta alors sa fleur et tomba dans l’eau en pleurs ne pouvant plus supporter la peine ses sanglots eux réussissant à percer le son de la pluie. Mon père la releva alors la blottissant contre lui sous ce déluge d’eau tandis que c’était maintenant à moi la dernière à devoir jeter une fleur. Moi l’enfant de 9 ans qui avait peur du noir et de l’orage mais mon frère me prenant toujours dans ses bras. Regardant alors le cercueil dans ce trou profond où se trouvait mon frère j’ai regardé cette fleur signifiant de dire adieu. Non A Dieu, un dieu à qui je ne veux rien dire même pas un au revoir.
J’ai alors laissé tomber cette magnifique rose blanche et tandis qu’elle tombait j’ai souhaité quelque chose :
“Je ne veux pas que le monde tourne sans toi, je ne veux pas que le soleil brûle sans toi. Je veux te revoir le seul être que je pourrais prier et serrer celui qui prendra toujours soin de moi mon seul et unique Dieu mon frère.” (Marie)
À ce moment ce n’était plus un souhait mais une prière qui fut suivie d’ un éclair noir fondant le ciel dans un grandement sourd et terrifiant frappant là où le cercueil se trouvait. Projetant de nombreuses personnes dont moi à plusieurs mètres de distance. Me relevant ensuite je pouvais voir les visages et corps pétrifiés par la peur de ceux autour de moi regardant cet éclair noir gigantesque transpercer le ciel et la terre.
Puis les gens ont trouvé la force de s’éloigner dans la panique tandis que moi je continuais à regarder. C’est là qu’à l’intérieur de cet éclair j’ai senti une présence, tandis que ma peau avait maintenant la chair de poule. Mon regard fut alors plongé, comme aspiré par ce noir et j’ai alors vu comme des yeux m’observer me donnant des sueurs froides. Mon corps et mon esprit tétanisé j’ai alors entendu une voix tout droit sortie des enfer qui fit trembler mon corps à chaque syllabe.
“Et ainsi par cette première décente dans l’abîme, l’œuvre noir poursuit son cours.” (???)
Puis l’éclair se dispersa alors ouvrant les nuages et faisant réapparaître le ciel bleu et les nuages comme une nouvel aube. L’éclair n’avait laissé qu’un grand cratère tout le monde étant maintenant terrifié à l’idée d’aller regarder ce qui s’y trouvait. Pourtant j’étais bizarrement attirée malgré la peur, car l’éclair était tombé sur la tombe de mon frère. Et je voulais alors voir j’ai cherché ma mère du regard et je l’ai trouvée debout près de mon père, je me suis alors avancée vers elle.
Je l’ai regardé et je pouvais voir la peur mais aussi cette curiosité, je lui ai alors pris la main et l’ai regardé dans les yeux. Comprenant, elle a donc serré ma main et nous nous sommes dirigées vers l’endroit, observé par foule dans un silence brisé par chacun de nos pas sur l’eau recouvrant le sol. C’était comme si nous marchions sur l’eau, chaque pas étant un acte de foi une marche vers l’inconnu, une marche vers la nuit en plein jour.
Ainsi arrivées au bord du cratère, il était rempli d’eau à cause du déluge passé mais le plus fou c’était ce jeune garçon qui était debout sur l’eau. Qui nous jeta un regard les larmes coulant le long de son visage la bouche tremblante.
“Maman, Marie…” Dit-il la voix tremblante avant de s’effondrer dans l’eau.
Sans réfléchir, nous avons alors couru vers lui, nos pieds s’enfonçant dans l’eau et ralentissant notre progression. Et lorsque nous l’avons finalement atteint et que nous avons pu le serrer dans nos bras, l’irréel est devenu réel ou l’impossible est devenu possible.
Mais peut importait tant que je pouvais sentir la chaleur de son corps, son teint pâle étant redevenu clair.
Les gens entendant des pleurs se sont alors rapprochés du cratère pour voir la scène surréaliste qui se déroulait sous leurs yeux. Certains se mettant même à genoux pour prier implorant même le ciel.
“C’est un miracle !” Criaient-ils incrédules et euphoriques.
L’impossible étant devenu possible l’illusion l’ayant emporté sur la réalité oui c’était la définition du miracle, étant pour les hommes leurs source de lumière dans l’obscurité.
—–
Tandis que la fleur qui était tombé dans l’indifférence avait viré d’une sombre et éclatante couleur noir.
Quand je le vois, je tombe à ses pieds comme si j’étais mort. Mais il pose sa main droite sur moi et il dit : « N’aie pas peur ! Je suis le premier et le dernier, je suis le Vivant. J’étais mort, mais maintenant, je suis vivant pour toujours et j’ai le pouvoir sur la mort et sur le monde des morts. Apocalypse 1:17 / Apocalypse 1:18
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